Message d’espoir satiesque de Noël

Erik_Satie_Verre

J.P. Houdart, inspiré à partir d’une vidéo de Karim Vidal :

Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde. Je suis né très jeune dans un temps très vieux. En tant que Grand Parcier de l’Eglise Covidiste Métropolitaine de Jésus conducteur masqué, je voulais grâce à cette missive vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël, en vous narrant ces peccadilles importunes.
Avant tout, je me présente. En gros, je suis tout à fait normal, je me lave les mains, en tirant la langue, 40 à 50 fois par jour, je dis bonjour en soulevant mon chapeau, j’ouvre les portes avec mon parapluie et les referme avec le pied. Je suis pour le port du masque comme le prestidigitateur chinois ou les « manager » de Parade.
J’ai mis plusieurs années à trouver la voie. Avant j’étais un embryon desséché, une brebis égarée sur les chemins de l’absinthe, je ne connaissais pas la Vérité et puis un beau jour, j’ai pris une amende, non pas pour ivresse sur la voie publique ou pour violation du couvre-feu. Non !
En sortant du chat noir, j’ai pris une amende de 135 Francs pour une narine à l’air, et c’est là, dans la nuit que j’ai vu la lumière.  J’ai été frappé par la Grâce. Depuis, je me sens aligné, c’est comme une musique d’ameublement, c’est fluide, c’est Espagnagna ! Ça été tout de suite une évidence, une description automatique sur un Masque ! Oreille, oreille, on pince le nez ! Amen !

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Qu’est-ce que tu lis ? Je lis Erik Satie

Erik Satie par Man Ray

Qu’est-ce que tu lis ? Je lis Erik Satie. Certains diront : mieux vaudrait l’écouter. Je le lis. On a le droit ? Erik Satie, on l’entend partout. Pas une journée à la télévision, pas une journée dans les ascenseurs, sans qu’on entende des morceaux, plus ou moins entiers, de quelqu’une de ses Gnossiennes, de quelqu’un de ses Préludes flasques. On l’entend et on ne l’écoute pas. Il avait inventé, la chose et le mot, la musique d’ameublement. Mais pas à propos de ses Gnossiennes, pas à propos de ses Préludes ! Ah, ah, il pensait se moquer, il est bien attrapé. Donc, je lis Erik Satie. Et je réponds à ma question : on a bien le droit, merde !

Il avait un frère, son prénom était Conrad, il sera encore question de lui à la fin de cet article. Eux-mêmes avaient une sœur, mais elle ne compte pas. On ne la cite que pour être complet. Une autre sœur était morte en très bas âge, ainsi sommes-nous archi-complet. Tous quatre étaient mi-écossais, mi-français, leur père avait séduit une Ecossaise, leur mère avait séduit un Français.

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Mémoires d’un amnésique

Amnesique

Comment aborder Satie ? De quel Satie parler ? Du compositeur fantasque, du musicien inclassable, de l’écrivain à ses heures ? Dans ce petit opéra comique sans lyrics, tout est de Satie, la musique et les mots. Tout n’est peut-être pas rangé, mais cet exercice d’équilibristes, qui réunit une quarantaine de partitions du compositeur, deux pianistes et quatre comédiens, lui ressemble, dévoilant en un portrait fragmenté, ludique, poétique et tendre les multiples facettes d’un artiste complexe et follement moderne.

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Ecrits : Etre musicien

Erik Satie par Marcellin Desboutin

Mais il ne suffit pas d’être musicien — ou d’en avoir l’air — il faut en avoir l’esprit……

….. Cet esprit est un esprit comme un autre ; ….
….il est le frère de l’Esprit littéraire,… de l’Esprit pictural,…. de l’Esprit scientifique,…. & de plusieurs autres esprits — tous plus spirituels les uns que les autres…..

,,,, Seuls,… ceux qui sont animés de cet esprit peuvent espérer atteindre certaines hauteurs de pensées,….. certains sommets de la spéculation…..

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