(…) Erik Satie jouait très rarement du piano. A peine l’ai-je entendu deux ou trois fois, accompagner quelques-unes de ses mélodies et encore, jusqu’au dernier moment, il essayait de s’y soustraire. Le plus souvent, Ricardo Vines, Marcelle Meyer, Auric ou moi-même lui rendions ce service.
Après sa mort, l’état dans lequel on a retrouvé son piano, acheté depuis par Braque, prouve que Satie, toute sa vie étant mystère, ait essayé ses précieuses pièces, sur un piano inconnu d’Arcueil, ce que, à vrai dire, je ne crois guère. (…)