150 ans après sa naissance, le compositeur fait toujours l’objet de débats enflammé. Et d’une biographie passionnée, signée Romaric Gergorin.
« Gnossiennes », « Gymnopédies », « Trois morceaux en forme de poire »… des titres singuliers, comme l’était la vie d’Erik Satie, ce défricheur de la musique moderne. Ami et grand rival de Debussy, mais aussi de Maurice Ravel sans qui Satie n’aurait jamais connu la postérité, le compositeur mort en 1925 était l’objet de nombreuses controverses. Près d’un siècle plus tard, un conseiller FN de la mairie d’Arcueil – berceau de l’œuvre de Satie, qui s’y était isolé pendant de nombreuses années – a relancé le débat en le qualifiant de « médiocre », « alcoolique », « hypocrite », « lâche » et « illuminé ». Auteur d’une récente biographie de l’artiste, Romaric Gergorin y répond point par point… :
Paris Match. Récemment, un élu du Front National d’Arcueil a dit d’Erik Satie qu’il était « médiocre ». Qu’est-ce que cela vous évoque ?
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