Satie en liberté : Allez-y !

Satie En Liberte

J’ai eu le plaisir d’assister au spectacle joué au Théâtre des Bouffes du Nord, Satie en liberté, le premier jour d’une série de 6 représentations, quel bonheur !

Écouter Madeleine Malraux joué au piano des œuvres de Satie mais aussi d’autres compositeurs avec une fraicheur et un talent énorme difficile de croire qu’a 95 ans oui 95 se produire sur scène et transmettre des émotions aussi fortes soit possible, et pourtant.

On perçoit la complicité avec François Marthouret qui récite et sert les textes de Satie avec humour et dérision, les mots sont subtiles et posés avec précision, François Marthouret réussit à nous emmener dans le monde fou de notre compositeur, l’auto-flagellation si propre au maître Satie est magnifiquement transmise au public. A la fin du spectacle on comprend que Satie n’est pas seulement compositeur de musique mais aussi compositeur de mots, seule une interprétation de qualité permets de mieux comprendre ce talent et ce spectacle nous a convaincu.

A la fin du spectacle les longs flots d’applaudissement du public ont vraiment émus Madeleine Malraux, prouvant la réussite complète de ce spectacle. N’oublions pas Karin Muller qui a conçue ce bonheur. Merci à tous.

N’hésitez pas, si vous êtes à Paris allez-y, plaisirs garantis.

>Bouffes du Nord

Si vous avez assistez au spectacle, merci de laisser vos commentaires.

Paroles de La diva de l’Empire

La diva de l’Empire

Musique : Erik Satie
Paroles : Dominique Bonnaud et Numa Blès

Sous le grand chapeau Greenaway
Mettant l’éclat d’un sourire
D’un rire charmant et frais
De baby étonné qui soupire
Little girl aux yeux veloutés
C’est la diva de l’Empire
C’est la reine dont s’éprennent les gentlemen
Et tous les dandys
De Piccadilly

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Satie toujours très propre.

Extrait de l’autobiographie d’Henri Sauguet « La musique, ma vie », que je vous recommande de lire.

Henri Sauguet

Il n’avait pas d’eau dans sa chambre (Arcueil) jamais on ne l’a vu prendre de l’eau au robinet qui se trouvait en bas de l’immeuble, et pourtant il était d’une propreté parfaite, habillé comme pour une cérémonie : col à coins cassés, chapeau melon, parapluie et pardessus quand c’était nécessaire, extrêmement correct. Un jour que, devant lui, je me lavais les mains avec le savon approprié :

« Vous utilisez cette horreur ! Me dit-il courroucé. Si vous saviez avec quoi c’est fait ! Du suif, des déchets humains, ignoble, c’est une horreur. »

Quand, malade, il dut être hospitalisé à l’hôpital Saint-Joseph, il apporta avec lui comme nécessaire de toilette une pierre ponce et une brosse en chiendent. Il prétendait nettoyer visage et corps de la sorte, avec sans doute sa salive, comme les chats auxquels il ressemblait par attitude à la fois contemplative, feutrée et capricieuse.

Autre passage de cette autobiographie :

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