Satie et le jazz, par Pierre Jourde

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a longtemps que je m’intéresse aux écrits de Satie (réunis par Ornella Volta chez Gérard Lebovici en 1977) et aux étranges indications d’exécution qu’il notait sur ses partitions. J’avais consulté celles-ci à la bibliothèque nationale, en vue d’une conférence que j’ai donnée au Musée d’Orsay, et de l’ouvrage que j’ai publié sur l’incongru chez Corti, notion dont Satie semble l’incarnation, dans sa vie et ses textes.

Erik Satie est l’un des tous premiers musiciens, en France, sinon le premier, à s’être intéressé au jazz dès sa naissance, durant la première guerre mondiale. En 1904 il avait composé « Le Piccadilly », premier ragtime écrit en Europe (mais son plus célèbre ragtime est le Ragtime du paquebot de Parade, en 1917 ). Debussy le suivra avec « Golliwogg’s cake walk » et « Le Petit nègre » (on peut considérer que le ragtime est le père du jazz). Les premiers concerts de jazz en France ont été donnés, à partir de 1917, par des orchestres composés de soldats noirs : James Tim Brymn et ses Black Devils, Will Vodery, Jim Europe et les Hellfighters, etc.

https://www.nouvelobs.com/les-chroniques-de-pierre-jourde/20200501.OBS28227/satie-et-le-jazz-par-pierre-jourde.html

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